Se soucier de l'environnement, ce n'est pas seulement trier ses déchets et éteindre la lumière lorsqu'on sort d'une pièce. Nous devons aussi regarder les étiquettes de nos vêtements et porter une attention toute particulière à leurs compositions !
A l’heure où les ressources diminuent, le monde entier explore les alternatives durables et mène des recherches en innovation textile. L’industrie du textile et de l’habillement s’intéresse donc de plus en plus à de nouvelles matières premières, adoptant une réflexion plus durable et engagée.
Le lyocell ou Tencel
Beaucoup de gens pensent qu'il n'y a que deux catégories de tissus : les fibres naturelles (comme la laine, le chanvre, le coton, la ramie et la soie) et les fibres artificielles synthétisées à partir de produits pétrochimiques (comme le le polyester et le nylon). Mais contrairement à ce que beaucoup pensent, les frontières entre ces deux groupes s'estompent facilement et le Lyocell se situe juste entre les deux.
Le lyocell, de son nom générique (Tencel étant une marque déposée), est une fibre obtenue par la récolte du bois, qui provient souvent d'eucalyptus issu de plantations certifiées PEFC (programme de reconnaissance des certifications forestières).
Les solvants utilisés étant recyclés à 99,5%, les polluants ne sont pas rejetés dans l'environnement, ni retenus dans la fibre, ce qui signifie que très peu de produits chimiques sont laissés à l'abandon. C'est ce qu'on appelle un processus en "boucle fermée". Son processus de production utilise 20% moins d'eau que la production de coton et moins d'énergie également.
Le Lyocell étant une fibre lisse, elle permet au tissu d'être plus résistant. Il est également 100% biodégradable et compostable.
Le Modal
Très similaire au Tencel, le modal est lui issu du bois de hêtre. La production du modal a un impact carbone neutre puisque les hêtraies sont replantées pour fournir à nouveau du bois. Ce processus participe à la régénération des forêts.
Le solvant utilisé dans le processus de fabrication du modal est réutilisé à plus de 95 % dans d’autres productions ce qui le rend très avantageux par rapport à d’autres fibres synthétiques.
Le modal a de nombreuses qualités. Il est très respirant, léger, et soyeux au toucher.
La fibre d'algue ou SeaCell
La fabrication de cette fibre suit le même procédé que celle du Lyocell, donc aussi écologique ! Ce textile magique et révolutionnaire est souvent mélangé à de la cellulose, elle permet d'obtenir des tissus très doux, infroissables et favorisant l'évacuation de l'humidité.
Il existe un réel échange actif entre cette fibre et la peau, sous l’effet de l’humidité naturelle du corps, la matière libère des nutriments (calcium, magnésium, protéines, vitamines et antioxydant), qui stimulent le métabolisme. On lui prête aussi des vertus cicatrisantes, anti-inflammatoires, anti- transpirantes, antiallergiques et antibactériennes. Résultat : une sensation immédiate de douceur, de fraicheur, de confort et de bien-être remarquable.
Cette fibre nouvelle génération a sur la peau un effet digne des meilleurs cosmétiques. Elle est idéale pour la conception des vêtements de sport, d'intérieur et des sous-vêtements.
La fibre d'ananas
Utilisé depuis plusieurs siècles pour les vêtements traditionnels des Philippines, les feuilles d’ananas produisent deux matières distinctes : la soie d’ananas appelée Piña et le cuir végétal appelé Pinatex.
Fibre décrite comme résistante, aux mêmes qualités intrinsèques que le feutre, pouvant être teinte, imprimée et traitée, le Pinatex ajoute à son palmarès des qualités environnementales, les restes de matières végétales non utilisées dans la production textile pouvant être transformés en engrais et biogaz.
Le coût de production de la fibre d’ananas est 20% moins cher que la production du cuir animal. Le Pinatex remplit à lui seul la moitié du marché du cuir mondial grâce à l’exploitation des 13 millions de tonnes de déchets de feuilles d’ananas chaque année. Cultiver cette fibre est une source de revenus supplémentaires, valorisant les communautés agricoles les plus défavorisées.
Le cuir d'ananas est une très bonne alternative au cuir animal. La fibre ayant été récompensée du Prix de l’innovation matérielle 2016. En parallèle, l’innovation obtient également la certification Vegan Fashion Label.
La fibre de lait
Elle s'obtient par la transformation de lait de vache périmé ou non consommé. C'est une fibre naturelle qui ne nécessite que très peu d'eau: environ deux litres pour un kilo de matière contre 10 000 litres pour un kilo de coton.
L'élaboration de cette fibre permet d'entrer vraiment dans une démarche zéro déchet. Biodégradable, les vêtements confectionnés avec la fibre de lait sont aussi compostables et recyclables.
Cette fibre donne un tissu haut de gamme, doux et soyeux similaire à la soie. Composé d’innombrable avantages et bienfaits. La fibre de lait est, en effet, dotée d’une qualité antibactérienne et hypoallergénique. Elle convient parfaitement aux peaux sensibles !
La fibre de coco
Cette fibre aussi biodégrable est produite à partir de la matière fibreuse qui enveloppe la noix. Souvent mélangée à du coton, elle a aussi des facultés déodorantes et antibactériennes. Elle est donc idéale pour les personnes ayant des problèmes de peau.
La fibre de lotus
La fibre de lotus ressemble à de la soie et sa couleur est naturellement écru. Ce tissu est obtenu grâce aux fibres de la tige cachées dans l’eau. En effet, la tige contient des microfibres qu’il est possible de transformer en fils. Son tissage est très délicat.
la fibre de lotus présente des qualités incroyables. Elle est très douce et agréable à porter, imperméable et anti-transpirante. Ses propriétés et sa rareté en font une matière encore plus précieuse que la soie. Cependant, le coût du tissu est très cher car le processus prend beaucoup de temps.
La fibre de banane
Ce matériau innovant provient de fibres issues de l'arbre bananier Abaca. Il faut environ 37 kg de tiges pour produire 1 kg de fibre de banane. La fibre de banane permet de réduire l’impact environnemental de l’industrie textile par son action circulaire. En effet, plus d’un milliards de tonnes de tiges de bananier sont jetées chaque année.
De plus, la fibre est biodégradable et offre donc une véritable alternative aux fibres habituellement utilisées. Elle est beaucoup utilisée en maroquinerie mais aussi dans l'habillement. Elle est très résistante et légère.
La fibre d'ortie
Comme pour le lin et le chanvre, les fibres d’ortie sont longues, solides et extraites des tiges. Parmi la trentaine d’espèces d’orties sur terre, trois peuvent produire des fibres textiles : l’ortie de Chine (ramie), les orties himalayennes et les orties européennes.
Bien que les tiges et les feuilles de la plupart des orties soient hérissées de poils urticants, les fibres d’orties sont douces et soyeuses. Ses propriétés sont remarquables: résistante, souple, respirant et naturellement brillante.
Porter un vêtement en fibres d’orties est donc particulièrement agréable !
La fibre Ingeo
Ingeo est une fibre artificielle obtenue à partir de matières renouvelables. Elle est issue du sucre contenu dans le maïs. La création de cette fibre est révolutionnaire et s’inscrit parfaitement dans cette dynamique croissante de recherche de solutions vertes. Biodégradable et bio-compostable, c'est une fibre zéro-déchets.
Hypoallergénique, absorbante et régulatrice de la température corporelle, son toucher est proche de celui du coton.
Le Cupro
Bien qu’il subisse un procédé chimique, le Cupro reste une matière d’origine végétale composée uniquement de celluloses retravaillés pour donner un fil fabriqué à partir de minuscules fibres de coton soyeuses, appelées Linter de coton. Il faut donc faire attention aux nuances, ce n’est pas parce que l’on parle de procédé chimique, qu’une matière n’est pas bonne à être envisagée.
Obtenu à partir de déchets de coton, c’est donc du recyclage ! Et quand on sait à quel point l’exploitation du coton est gourmande en eau et en énergie, on est ravis de savoir qu’on peut exploiter entièrement la boule de coton. La traitement chimique du Cupro se fait en circuit fermé, c’est à dire qu’on réutilise l’eau jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus du tout : rien n’est jeté et la fibre est entièrement biodégradable.
Son aspect est soyeux et brillant, presque satiné, et il a un tombé proche de celui du polyester. Ca ressemble beaucoup à la soie, en légèrement plus lourd. C'est une matière qui sèche très vite et est aussi thermorégulateur, ce qui lui permet d’être très agréable à porter quelle que soit la saison.
Le polyester recyclé ou PET
Le PET recyclé, ou rPET, est obtenu en recyclant des bouteilles en plastique étant recyclé à 100% en circuit fermé. Pour donner un exemple, cinq bouteilles produisent suffisamment de fibres pour un tee-shirt.
Malgré le caractère polluant du polyester ou PET, on considère le PET recyclé comme une matière pour la mode responsable, car il s'inscrit dans une démarche de zéro déchets et d'économie circulaire. Le polyester recyclé permet de réaliser d’énormes économies d’énergie (jusqu’à 45%) au cours du processus de production des fibres par rapport au polyester vierge. Choisir du polyester recyclé plutôt que son équivalent vierge entraîne aussi une réduction de 20% de la consommation d’eau et de 30% des émissions de CO2.
Il est durable, léger, infroissable, écologique et économique. Il offre une bonne solidité des couleurs, un séchage rapide et il résiste aux taches.
Choisir Phalaenopsis, c'est choisir une mode plus réfléchie, écologique et locale et ainsi, donner du sens à la mode et à ses achats. Consommons mieux en agissant chaque jour pour la planète !